Un rapport d’ergothérapie sans faille
- Par Adrien Euphrasie
- 15 août 2023
En tant qu’ergothérapeute, vous êtes habilités à évaluer les besoins d’une personne en perte d’autonomie à domicile et à formuler des préconisations adaptés. Même si l’approche évaluative peut être commune d’un ergothérapeute à l’autre, le formalisme du rapport diagnostic peut présenter une certaine hétérogénéité. Cet article n’a clairement pas vocation à vous apprendre à évaluer/définir l’adaptation du logement. Il a pour simple ambition de vous donner quelques conseils sur la manière dont votre rapport pourrait être présenté.
Ces conseils se basent sur plus de 7 ans d’expérience dans le domaine de l’Assistance à Maîtrise d’Ouvragespécialisée (AMO) dans l’adaptation de logement. Nous avons pu constater ce qu’il faut faire (ou ne pas faire) pour qu’un « rapportergo » ait toutes ses chances de passer l’instruction des demandes de financements si importantes pour l’aboutissement du projet. Eviter les allers-retours et pertes de temps inutiles sont ici extrêmement importants !
Alors ? Intéressé(e) ? Allons-y pour 10 conseils bienveillants !
Conseil 1 – Les informations administratives
Veillez à ce que le rapport soit bien au nom du ou des bénéficiaire(s) du projet. Parfois cette information peut diverger entre ce qui figure au dossier de demande de financements et ce qui est constater à domicile. Associé à cela, vérifiez bien les données de contact ainsi que l’adresse du logement à adapter parfois différente de l’adresse de contact postal. Ces informations administratives peuvent parfois se mélanger lorsque des tiers aidants interviennent au projet.
Conseil 2 – La description des déficiences ou des pathologies
Faites attention à ce que les données médicales soient au maximum préservées. Evitez d’écrire trop explicitement les pathologies. Même s’il convient de prendre en compte cette information, elle doit être maniée avec grande prudence dans les rapports d’autant plus qu’ils peuvent être consultés par différentes personnes. Préférez décrire l’impact dans le quotidien que la maladie en elle-même.
Conseil 3 – Séparez bien les informations et chapitrez
Ce qui peut être efficace est d’avoir :
- Une partie socio-administrative : données de contacts et d’identification.
- Une partie relative au diagnostic : points sur la situation de handicap et le diagnostic ergothérapie.
- Une partie relative aux préconisations.
Vous donnez ainsi toutes les chances à votre rapport d’être consulter et utiliser efficacement.
Conseil 4 – Soyez concis
… Surtout en ce qui concerne la partie « diagnostic » qui explique la situation de handicap. Evitez de trop en mettre lorsqu’il s’agit d’expliquer les déficiences/intégrités ou capacités/incapacités. Même si votre approche évaluative doit être globale/holistique, aller à l’essentiel en ce qui concerne sa présentation. Votre rapport ou certains extraits devront être consultés rapidement par des professionnels (instructeurs, professionnels sociaux, artisans).
Conseil 5 – Rendez le rapport facilement divisible
Votre rapport, au moins en partie, devra être transmis à des interlocuteurs spécifiques comme des artisans du bâtiment. Faites sortes que les parties qui les concernent ou qui ne les concernent pas (données de santé) puissent être facilement extraites. Pour cela, n’hésitez à utiliser des sauts de pages par exemple.
Conseil 6 – Intégrez des photos explicites
Faites en sortes que les photos prises lors de la visite soient lisibles. N’en mettez pas forcément trop et intégrez les aux parties les plus adaptées dans le rapport.
Conseil 7 – Détaillez les préconisations
Au-delà de simplement citer la préconisations, pensez à donner tous les détails concernant sa pose : localisation (hauteur, distance par rapport à un mur, …). N’hésitez pas à intégrer des images d’exemples en stipulant bien évidemment qu’il ne s’agit que d’exemples de visuels sans intérêts commerciaux.
Conseil 8 – Segmentez les préconisations
Présentez les préconisations par typologie (aides techniques, travaux, …) plutôt que par pièce ou activité de vie quotidienne.
Conseil 9 – Soignez vos schémas
Idéalement, utilisez un logiciel de dessin assisté par ordinateur. Sinon, les schémas à la main peuvent être acceptés à condition qu’ils soient réaliser proprement (exemple : traits droits à la règle), avec représentativité (idéalement à l’échelle sinon cohérence de taille entre éléments représentés). Pensez à coter la pièce et éléments principaux s’y trouvant.
Conseil 10 – Demander validation avant transmission officielle
N’hésitez pas à demander validation auprès de l’opérateur AMO (concernant le formalisme) ou de l’entreprise (concernant la conformité technique des préconisations) notamment si ces entités sont définies au moment où vous intervenez.
Vous souhaitez en savoir plus sur la manière dont formaliser votre rapport d’intervention ? N’hésitez pas à prendre contact avec un ergothérapeute référent de Bel’Avie !